Voeux 2020

Vœux 2020 sdn carte 3
En ce début d’année 2020, tous les clignotants sont au rouge.
Ce n’est pas nouveau, les écologistes ont tiré
la sonnette d’alarme depuis longtemps déjà.
Cette année le rouge a la couleur du feu.
Cela non plus n’est pas nouveau.
Souvenons-nous : 

Portugal, Italie, Espagne, Grèce, Russie, Canada, Indonésie…

Et en 2019 : Sibérie, Afrique, Amazonie, Californie, …
Les grands feux autrefois exceptionnels
se multiplient partout sur la planète.

Réjouissons-nous :
il n’y a pas de centrales nucléaires en Australie…

Sur ce constat rassurant,
nous vous souhaitons une belle année 2020…!

_________________________

Incendies de forêt en Russie de 2010 : risques liés au nucléaire

Les incendies de forêt en Russie de 2010 sont apparus principalement à l’ouest de la Russie, mais aussi au Nord-Est du pays à partir de la fin du mois de juillet 2010.
Les températures caniculaires – les pires « depuis 1000 ans » en Russie selon certains météorologues russes – sont notamment en cause dans ces incendies.
Le 2 août 2010, le président russe Dmitri Medvedev déclarait l’état d’urgence dans sept des régions russes.
Mi-août 2010, les incendies avaient déjà fait plus d’une cinquantaine de morts, ravagé de nombreux villages et brûlé près de 800 000 ha de forêt.
Les fumées dégagées par les feux, qui ont plongé entre autres Moscou dans un brouillard permanent pendant plusieurs jours, ont également des conséquences sanitaires et économiques importantes.

Ñîòðóäíèê Ì×Ñ ÐÔ âî âðåìÿ òóøåíèÿ ëåñíîãî ïîæàðà íåäàëåêî îò Íîâîâîðîíåæñêîé ÀÝÑ.  2 aout 2010.
Un pompier du ministère des urgences
lutte contre
l’incendie de forêt près de
la centrale nucléaire de Novovoronezh
(RIA Novosti archive / Alexey Kudenko)

Bien que la Russie ne soit pas la région européenne la plus touchée par les retombées de l’explosion puis l’incendie du réacteur no4 de la centrale de Tchernobyl de 1986, c’est un pays très nucléarisé, ce qui laisse craindre que certains de ces feux aient réinjecté dans l’atmosphère ou les eaux de surface ou de nappe des radionucléides (Cs 137 et Sr 90 en particulier) notamment issus des retombées de la catastrophe de Tchernobyl, qui étaient restés stockés dans le sol ou absorbés par les arbres, les lichens, les champignons ou la tourbe et la strate herbacée. Les centrales nucléaires ont besoin d’eau pour leur refroidissement, et cette production très centralisée de l’électricité est également dépendante de l’intégrité du réseau des lignes à haute tension, également localement menacé par le feu. La presse européenne note que les autorités ont peu communiqué sur les sites classés secret défense, annonçant seulement qu’en cas d’embrasement de ces sites, il n’y aurait que des impacts locaux.

  • Selon les autorités russes, les feux des zones ayant été très touchées par les retombées du « nuage de Tchernobyl » ont été rapidement maîtrisés, et les niveaux de radiation y seraient restés normaux, mais le ministre des urgences a averti que les incendies pourraient libérer des radionucléides dans l’air. Ce n’est que le 13 août, que le service national de météorologie a annoncé avoir envoyé des experts pour mesurer le taux de radioactivité dans la région de Bryansk qui est dans l’ouest de la Russie la zone réputée la plus touchée par les séquelles de l’explosion de 1986 à Tchernobyl. Les feux touchent aussi l’Ukraine et notamment les alentours de Tchernobyl (2 ha de tourbières étaient en feu le 12 août.). Selon le Ministère ukrainien des Situations d’Urgence, ces incendies ne sont pas encore dangereux et Moscou n’a pas ce jour signalé de hausse de la radioactivité de l’air due à des résidus de combustion, en Russie, mais ont reconnu (le 11 août, via le service russe de surveillance des forêts) que 4000 ha de zones radioactives contaminées avaient déjà brûlé depuis juillet, dont près de 300 ha dans l’ouest de la Russie près de l’Ukraine et du Bélarus.
  • Début août 2010, des feux proches de Sarov (site stratégique russe pour l’armement nucléaire situé à 480 km à l’est de Moscou), avaient incité l’agence fédérale de l’énergie atomique Rosatom à évacuer en urgence tous les explosifs et matériaux radioactifs alors que le feu n’était plus qu’à 4 km du site. Des moyens aériens de lutte et des robots, avaient permis d’éteindre les flammes et de rapatrier les matières radioactives et explosifs, mais un nouveau départ de feu a été signalé le 12 ou 13 août par le centre de secours régional à Sarov. Des pompiers ont à nouveau été appelés en renforts. Le 12 août, le feu n’était plus qu’à environ 50 km de la centrale, selon Arte, les pompiers estiment que les bombardiers d’eau et les hélicoptères n’interviendront pas car devant traiter en priorité les zones habitées et un autre site, proche du centre de Sarov où sont fabriquées des bombes atomiques russes. Là, pompiers et agriculteurs creusent des fossés anti-feu pour ralentir l’avancée des flammes.
  • À Snejinsk (Oural), un autre site nucléaire était menacé et seuls 500 hommes y étaient disponibles pour lutter contre le feu.
  • La centrale nucléaire de Novovoronej, près de Nijni Novgorod a failli être touchée par le feu, contraignant les autorités (ministère des Situations d’urgence) a mobiliser l’armée et les pompiers 24 h /24 pour éteindre ce foyer.
  • Le complexe de Maïak (Oural) où l’on retraite et stocke des déchets nucléaires a aussi été menacé par le feu.

Si la canicule devait se prolonger, le manque d’eau pour le refroidissement des installations nucléaires serait un nouveau problème, de même que le réchauffement des eaux et leur pollution par les cendres (turbidité, eutrophisation, modification de pH, etc.) pourrait affecter la vie aquatique.

d’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Incendies_de_for%C3%AAt_en_Russie_de_2010